Le Musée breton de la photographie et du cinéma présente 232 appareils sur les 1200 légués à la commune en 2005 par Yves Simon, passionné de la photo.
L'idée est de procéder à des roulements pour que les visiteurs ne voient pas la même chose à chacun de leur passage. Les vitrines sont toutes éclairées à la lumière froide et chaque pièce possède sa petite étiquette explicative, accompagnée du drapeau du pays de fabrication.
Le Musée breton de la phototographie et du cinéma est ouvert pendant l'ouverture de la Médiathèque, le mardi de 16h30 à 19h00, le mercredi de 10h à 12h et de 14h à 17h30, et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 16h (entrée gratuite).
Yves Simon se fera un plaisir de vous guider en prenant un rendez-vous au 02 98 84 54 33.
Histoire d'une passion
La photo fait partie intégrante de la vie d'Yves Simon depuis sa jeunesse. Il en possède plus de 3000. Au début des années 50, il était maçon-cimentier dans une entreprise brestoise de bâtiment. Sa mère lui donnait un peu d'argent pour prendre le car depuis Bourg-Blanc. En fait, il allait au travail à vélo. Il a ainsi pu économiser de quoi acheter son premier appareil. C'était un Ultrafex 6x9.
En 1979, à Fontenay aux Roses (92) Yves Simon était facteur. Une de ses clientes pour le remercier d'avoir reproduit une photo de ses parents défunts lui offre trois appareils : une chambre en bois 13x18 Georges Mendel de 1895, un appareil détective de 1910 et un West Pocket Kodak de 1912. Et c'est ainsi que sa passion de collectionneur d'appareils photos a commencé.
Revenu au pays au début des années 80 avec son épouse Annick, il continue d'agrandir sa collection.
C'est en février 1982, qu'Yvon Drévillon, le Directeur de l'Ecole Publique à l'époque, lui propose de faire une exposition afin de présenter aux enfants de CM1 et CM2 une partie de sa collection.
Les enfants ont réalisé un travail d'éveil sur la photo. Un article dans la presse locale fait déclencheur. Des gens d'un peu partout lui offrent des appareils photos. Sa collection va vite augmenter et Yves Simon va d'expositions en expositions, dans toute la Bretagne, mais aussi jusqu'à Châtellerault, dans la Vienne.
Aujourd'hui, il possède 3000 pièces, toutes soigneusement répertoriées, 85 % sont en état de marche. La plus ancienne est une visionneuse stéréo à main datant de 1865.
Chaque appareil a son histoire, triste parfois, comme ce Kodak West Pocket rapporté par un français prisonnier en Allemagne qui avait récupéré l'appareil dans les affaires d'un allié anglais quelques minutes après son exécution.